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La croisière de BEING HAPPY! de Jean-François LEPETIT
15 novembre 2011

BEING HAPPY au SENEGAL

DSC_2410DSC_2370BEING HAPPY ! en route pour le Sénégal.DSC_2382

Dakhla-Dakar, 500 nautiques devant nous, trois nuits au moins de navigation. Nous partons un jour plus tôt que la flotte du Rallye pour que je puisse attraper mon avion pour Paris. Les autres nous envient de quitter  ce mouillage. La météo est en principe parfaite : 15-20 nœuds de Nord/NE.

Nous nous écartons de la côte pendant la journée pour éviter les haut-fonds. Le soir, le vent monte, 20, 25, 30 et s’établira à 35 nœuds jusqu’au lendemain soir, avec  rafales  à 40 nds. Force huit établie. Progressivement, la mer se forme, les vagues, un peu de travers, s’élève de plus en plus haut au dessus du  tableau arrière. Combien de mètres ? Difficile à dire, regardez les photos. Impressionnant en tous cas. Je stresse. Je voue aux Gémonies  les prévisionnistes  météo. Le bateau se conduit superbement.

Dans mon quart de nuit, vers quatre heures, il devient nécessaire d’empanner le foc, seule voile en service, au tiers de sa surface. En fait nous tirons des bords grand largue pour éviter le vent arrière. Nous marchons à huit nœuds avec ce mouchoir de poche. Pour empanner, il faut rouler le reste du foc qui ne peut passer devant la trinquette, mais je m’inquiète de savoir comment le bateau va évoluer sans voile d’avant. Jean-Louis me rejoint ; on roule le foc et !...le voilier continue tout droit, à quatre nœuds et demi, à sec de toile. Une idée du vent. 20 degrés à gauche et c’est reparti. On s’habitue à voir ces montagnes avalées par l’arrière, chevauchées dans leur course vers l’avant avec un grand coup de tangage.

Le soir le vent baisse d’un cran. La mer reste forte mais les vagues sont moins hautes. On s’habitue.

Le lendemain matin, les lignes de pêche  sont à l’eau. Les trois moulinets s’emballent en même temps. Deux lignes cassent. On arrive à maîtriser la troisième. Une forme noire saute en l’air au bout de la ligne. Une demi -heure de lutte et Jean-Louis amène un marlin au tableau arrière : il fait au moins cinquante kilos. Jean louis est un habitué, qui nous avait envoyé de l’Ile Maurice une photo d’un marlin de 75 kg. J’abaisse la plate forme arrière de quelques degrés pour pouvoir descendre l’escalier jusqu’à la mer. Je plante la gaffe dans le poisson qui, à bout de bras parait gigantesque. Je passe la gaffe au dessus de moi et le marlin est hissé sur le pont arrière. Je le prends même à bras le corps pour aider à sa montée. Le fou !.

Et là, tout va mal : le marlin se débarrasse de l’hameçon qui le maintenait presque immobile, la gaffe est lâchée et le monstre se met à faire une danse Saint Guy à grand renfort de claques assourdissantes  sur le pont. Nous sommes terrifiés de cette bombe volante et finalement bien  contents de le voir s’évader dans la mer. Comme il est a le ventre ouvert par la gaffe on cherche à le récupérer mais la mer est trop mauvaise. Piètre démonstration de l’homme à la mer. Dommage : même pas une photo de ce qui sera certainement notre unique marlin! On se console le lendemain avec la prose d’une dorade coryphène de près de 18 kg : photos à l’appui.

Le quatrième soir tombe en vue de la presqu’ile de Dakar. Nous longeons la côte la nuit tombée et alons à l’aveuglette vers le mouillage devant l’hôtel Taranga, que nous identifions au GPS. L’ancre accroche le sable à l’immense  satisfaction de l’équipage. L’heure du gin-tonic.

BEING HAPPY ! à Dakar

Le 28 octobre DSC_2366DSC_2364

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