rencontres de BEING HAPPY!
les femmes du Rallye un soir... Parasailor en action
Virginie et Nicolas la jeune classe
Catia Catia et Joanna
Les Autres, sur la mer
On pourrait penser que la croisière de BEING HAPPY ! nous emmène d’ile en ile, d’étape en étape, de port en port, pour y découvrir de nouveaux espaces, de nouveaux cadres de vie, des lieux différents qui nous surprennent et, espérons-le, nous enchantent. C’est vrai, mais comme Antoine l’avait si bien écrit dans « Bord à bord, ou les rencontres d’un navigateur solitaire », une croisière, c’est aussi et peut-être surtout, une occasion de découvrir d’autres personnes qui ne vous ressemblent en rien, sauf qu’elles sont en croisière comme vous : un formidable dénominateur commun ! Marie Claude aimait ce livre, toujours à notre bord, d’esprit très proche de BEING HAPPY ! qui recommande de vous ouvrir aux autres pour être heureux. Lorsqu’Hélène et Anne avaient l’âge de vivre leurs vacances d’enfants sur ANTIDOTE ou PARALLELE, c’était un vrai bonheur que de les voir à genoux sur les pontons, penchées au dessus de l’eau, pour pécher des crabes avec les enfants du bateau voisin, à l’aide d’épingles-nourrice accrochées à des bouts de ficelle. Les heureux parents, attendris, vivaient un moment parfait sartrien en faisant connaissance autour d’ une bière dans le cockpit. Nicolas et Virginie, un joli couple de Parisiens, elle toute blonde, lui tout brun et beaux tous les deux, eprouvent sans doute le meme bonheur de voir Oscar et Athenais jouer avec les cinq autres enfants de notre Rallye : Victor, Audelia, Marius, Paola et Lea. (Photos)
On pourrait aussi bien dire que notre croisière, plutôt que d’aller d’étape en étape, va de jolie fille en jolie fille. De Maria (La Corogne), à Martina (Sada), à Katia et Joanna à Madère. Des rencontres, certes, mais quel charme !
Katia et Joanna sont responsables de la Marina Quinta do Lorde. Katia est la Directrice, brune, jeune, pas trente ans sans doute, dynamique, sympa, disponible, intelligente, gentille, mignonne…bon d’accord, j’arrête. Elle mène avec talent son équipe de marineros qui nous aident aux manœuvres avec sourire et compétence. Elle nous connait tous par nos prénoms et ceux de nos bateaux dès notre arrivée – moi je ne les connais pas encore - . On visite Madère grâce à elle : location de voiture, adresses, taxis, golfs, supermarchés, shipchandlers etc. Elle et Joanna se mettent en quatre pour nous faciliter la vie, téléphonent pour nous, assistent à nos apéros et diner de rallye. Des perles, je vous dis. Elles viennent dire au revoir à chacun, avec la larme à l’œil : quinze jours ont fait un miracle d’amitié. Les mouchoirs sortent, sans doute pour les agiter.
Nous venions de nous amarrer en bout d`un ponton de Camarinas, port minuscule de Galice que nous pensions trop petit pour nous trouver de la place quand nous remarquons aussitôt une agitation autour d’un bateau. Un homme d’un certain âge s’est renversé avec son annexe et, bien entendu, le moteur non amarré est allé au fond de l’eau. Un grand classique ! Arrive dans le cercle des spectateurs habituels un garçon en maillot de bain, brun comme un Méditerranéen bronze, beau gosse, balèze, qui propose au navigateur trempé comme une soupe de plonger dans ce port aux eaux aussi vertes qu`opaques pour récupérer l`engin. Sitôt dit sitôt fait, avec des palmes aimablement prêtées par BEING HAPPY !. L`annexe échouée sur le ponton est remplie d`eau douce, le moteur y barbote pendant dix minutes, et, miracle, il redémarre. Applaudissements des connaisseurs.
On invite le héros à prendre un pot. Il rejoint son bateau, a coté du nôtre. Un Sangria du plus beau vert pomme, sana doute pour cacher ses ans et ses rides. Il émerge dans son cockpit, timidement une bouteille a la main, suivi d`une minette toute mignonne, toute timide, toute menue. Elle s`appelle Arantxa, Aubépine pour vous et moi qui n`êtes pas Basques. Lui s`appelle Poncho.
Car nos nouveaux amis sont Basques. Ils sont partis du pays en longeant la côte par petites étapes car Arantxa n`a jamais navigué et Poncho est terrifié a l`idée qu`elle puisse quitter le bord, degoutee de la navigation sur son petit voilier. Tout le monde le comprend en faisant connaissance de l`intéressée. Le programme est le même que le nôtre, en prenant plus de temps. Le couple est adorable. On se quitte le lendemain.
A peine arrivés péniblement au ponton de Villagarcia, après les ennuis de pompe a gazole déjà décrits, nous entendons de grands cris de joie : c`est Poncho qui arrive et qui nous désigne Arantxa a la barre accostant sans faute le Sangria derrière nous. Re-pot avec nos Basques préférés. Arantxa restera à bord ; Poncho est aux anges. A bord de « Bande a part ». Honni soit qui mal y pense.
A bord de BEING HAPPY !
Dakhla, le 24 octobre.