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La croisière de BEING HAPPY! de Jean-François LEPETIT
18 janvier 2012

Enfin les Antilles!

DSC_3245DSC_3069DSC_3249DSC_3253Enfin les Antilles !

 

Nous avons quitté Le Marin  dans la matinée. Le temps de sortir de la baie, un grain venu de l’Est nous rattrape et, après la gifle d’usage, nous arrose copieusement d’une pluie tropicale. Début sympa pour la croisière aux Antilles, pays du soleil, de la mer bleue, de l’alizé 15/20 et des mouillages de rêve de sable et cocotiers.

Après la pluie, le beau temps, le temps d’un mouillage déjeuner dans une jolie baie, l’anse d’Arlet.
Les habitués vous disent, aux Antilles, c’est terrible, le long des côtes sous le vent des îles, on est condamné à naviguer au moteur. Heureusement, il y a les « canaux » entre les îles et c’est le pied pour les voileux dans un alizé de demoiselle.

On lève l’ancre pour traverser la baie de Fort de France. Pas de chance, les grains se succèdent avec une belle régularité, gros nuages noirs se poursuivant dans le vent d’Est de 25/30 nœuds. Satisfaction : la mer est plate. Satisfaction : les avions en phase d’atterrissage sont certainement traités comme nous dans les gros nuages noirs !

La baie traversée, on retrouve un relatif abri le long de la côte. En passant devant leur maison de Case Pilote, je téléphone un coucou à Isabelle et Bruno, qui viennent d’avoir le cadeau de Noël d’une petite Kinuë  aussi mignonne que sa sœur Niévis.

On arrive à Port Saint Pierre, qui n’a de port que le nom : nous sommes avertis que le mouillage se fait sur une bande étroite entre le rivage et des fonds qui tombent brutalement de vingt à trente mètres, avant d’être encombrés par les épaves coulées par l’éruption du volcan en 1902, qui détruisit tout, ville, habitants et bateaux.

Bien entendu, trop de voiliers sont déjà mouillés aux seuls endroits  possibles et on jette l’ancre sur un fond où le sondeur et la carte ne sont pas d’accord. Bref, on passe la nuit à se demander si l’ancre est bien accrochée, si on a mouillé assez long et, le cas échéant,  si on pourra la décrocher demain matin.

L’angoisse s’arrête le lendemain quand l’ancre remonte sans problème, et nous partons pour la Dominique, plein nord. Un vent déjà musclé nous emmène dans le canal. Nous y retrouvons l’Alizé Atlantique dont les bulletins météo nous apprennent qu’il peut être soutenu, modere et éventuellement fort. Je lui aurais trouvé un adjectif qualificatif supplémentaire quand il nous obligea à prendre trois ris dans la GV et roulé les deux tiers du foc, sans parler de la houle déclarée à deux /trois mètres. Nous sommes revenus sur les côtes de Mauritanie !  Quatre heures de ce régime. Si Jean-Louis était là, on n’échappait pas aux harnais. Mais quoi ! un harnais ? On est aux Antilles, ce paradis de la croisière de rêve.

Francis nous avait dit cent fois que la mer était désespérément plate le long de la côte sous le vent de la Dominique. En fait, nous arrivons jusqu'au au nord de l’île en ayant à peine largué un ris de la GV et déroulé trois petits tours de foc. 20 nœuds nous attendent dans ce superbe mouillage de Prince Rupert Bay, alias Portsmouth,  mais nous trouvons toute la place de mettre l’ancre à notre convenance.

Pour une bonne nuit ?

Erreur ! Un coup de vent se lève, plus de trente nœuds de vent pendant toute la nuit, 60 m de chaîne sur 8 mètres de fond. Impossible de dormir dans ce vent qui souffle rageusement sur un bateau qui pendule dans la nuit..

Le vent tombe avec le jour et nous partons vers les Saintes, distantes d’à peine vingt milles. Comme pour se faire pardonner, le ciel est bleu, l’alizé de travers 15/20 nds, de petites vagues, le rêve antillais, quoi !

Et ça dure, figurez vous, au moins une heure et demie. Pas le temps d’arriver à bon port avant que deux ou trois méchants grains s’annoncent à l’horizon, effacent le ciel bleu, peignent en gris noir de pluie notre espace à tribord. Vent et pluie nous ont rattrapés sympathiquement dans les passes des Saintes et nous attendons patiemment la fin de la douche pour venir mouiller  dans la « Petite Anse » devant son  Pain de Sucre. Merveilleux petit plan d’eau abrité du vent, si joli quand le soleil brille.. Beau mouillage, sauf que tous les bateaux à moteur de la Guadeloupe  nous expédient les vagues de leurs sillages.

Allons, ne boudons pas notre plaisir, le soleil est revenu pour l’apéro.

BEING HAPPY ! aux Antilles le 14 janvier

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Commentaires
A
Ah ben zut alors! Moi qui croyais que les Antilles c'était luxe, calme et volupté!<br /> <br /> <br /> <br /> A votre santé pour l'apéro!<br /> <br /> <br /> <br /> Biz
La croisière de BEING HAPPY! de Jean-François LEPETIT
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